Définition:
Les implants de mollets permettent d'augmenter le galbe des mollets jugés trop fins. Initialement, la technique a d'abord été utilisée en chirurgie réparatrice dans les cas de poliomyélite, de pied-bot, de maladie de Charcot où il existe une insuffisance de développement des muscles du mollet. Elle a ensuite été appliquée à la chirurgie esthétique pour augmenter les mollets trop fins. En effet, les muscles du mollet peuvent être constitutionnellement peu développés, et augmentent très peu après musculation intensive contrairement aux autres muscles du corps. La mise en place de prothèses de mollets est donc une des solutions pour en augmenter le galbe.
Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’Assurance-Maladie.
Au total, Il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
Une augmentation des mollets par implants consiste à corriger le volume jugé insuffisant des mollets par rapport aux cuisses par la mise en place d’implants (prothèses) derrière l’enveloppe des muscles.
Tous les implants actuellement utilisés sont composés d’une enveloppe, et d’un produit de remplissage. L’enveloppe est toujours constituée de silicone élastique (élastomère de silicone).Le produit de remplissage est composé d’un gel de silicone. Les implants sont conçus pour supporter les tensions qui s’exercent dans cette partie du corps.
Le type et la taille de la prothèse auront été décidés en consultation, en fonction notamment du contexte anatomique et des désirs exprimés par la (le) patiente. On parvient ainsi, après un exposé clair des différentes méthodes, à choisir ce qui convient le mieux à chaque cas. Un implants interne est souvent indiqué, parfois deux. Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention. Outre les examens pré-opératoires habituels, il peut être nécessaire de vérifier l'état des muscles, des artères et des veines des jambes par échodoppler. Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
Type d'anesthésie : Il s'agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement. Une rachianesthésie ou une péridurale sont également possibles. Modalités d'hospitalisation : Une hospitalisation d’une nuit est habituellement suffisante.
L’implant est introduit par une courte incision située : dans le pli derrière le genou.
La loge qui est aménagée par décollement et dans laquelle la (ou les) prothèse est implantée est située: sous l’enveloppe du ou des muscles de la jambe (muscles jumeaux).
Environ 1h à 1h30.
Il s'agit d'une intervention un peu douloureuse, avec gêne à la marche pendant les premiers jours. Après l'intervention, une contention est réalisée par des bas de contention qui sont portés pendant 30 jours. La marche est possible dés le premier jour aidée de béquilles pendant 15 jours. Les premières semaines, il existe un oedème (gonflement) avec des ecchymoses (bleus) des mollets et des chevilles. Les fils sont retirés au bout de 15 jours. Le sport peut être repris après 3 mois. Un suivi régulier annuel est de bonne pratique. La présence d'un implant en silicone n'entraîne pas la survenue du cancer ni de maladies rhumatismales. Une nouvelle intervention est possible en cas de: désir de changement de volume par la patiente ou le patient. résultat jugé insuffisant (asymétrie...) complication (coque) usure de l'implant
Il peut être apprécié à partir du troisième mois, délai nécessaire à l’assouplissement des tissuss et à la stabilisation des prothèses. Au-delà de l’amélioration esthétique, le retentissement psychologique est le plus souvent bénéfique.
Complications possibles: Comme tout acte chirurgical, la pose de prothèses de mollet peut s'accompagner d'un certain nombre de complications. En choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Complications non spécifiques : Complications liées à l'anesthésie : allergie... Complications thrombo-emboliques: globalement assez rares après ce type d’intervention. Des mesures préventives rigoureuses en minimisent l’incidence: port de bas anti-thrombose, lever précoce et traitement anti-coagulant. Hématome: malgré toutes les précautions prises, un hématome peut rarement survenir et peut nécessiter une intervention rapide. En cas d'hématome de faible volume, une simple surveillance est possible, et le plus souvent tout rentre dans l'ordre au bout d’un mois et demi. Infection: malgré toutes les précautions prises, une infection peut exceptionnellement survenir. Elle peut nécessiter une intervention, la prise d'antibiotiques et, parfois, l'ablation des prothèses. Cicatrices: malgré tout le soin porté à la réalisation des cicatrices, celles-ci peuvent être chéloïdiennes, hypertrophiques, élargies. Leur aspect n'est définitif qu'après 1 an et demi environ. Elles peuvent nécessiter des actes particuliers (massages, plaques de silicone, injection de corticoïdes...) et parfois une retouche chirurgicale. Complications spécifiques: Syndrome de loge : malgré toutes les précautions prises, la pose des prothèses peut entraîner un oedème ou un hématome réalisant une hypertension dans les loges musculaires de la jambe, diagnostiquée par des douleurs insupportables au réveil. Cette complication exceptionnelle nécessite l'ablation en urgence des prothèses, et le plus souvent tout rentre dans l'ordre. Résultat non satisfaisant : asymétrie, volume , cicatrice...: Malgré tout le soin porté à la réalisation de l'intervention, il peut exister une petite différence dans la forme des deux mollets . Ces différences sont souvent présentes avant l'intervention, qui a d'ailleurs pour but de les corriger. Visibilité ou palpation du bord inférieur de la prothèse lorsque les téguments sont très fins. Coques : la formation d’une capsule fibreuse autour d’un implant est obligatoire. C’est une réaction normale de l’organisme. Dans certains cas, cette membrane est le siège d’une évolution défavorable elle s’épaissit, se rétracte et forme une véritable coque fibreuse autour de l’implant. Il s’agit de la contracture capsulaire. On distingue quatre stades de fermeté qui vont de l’aspect normal, indétectable, aux formes sévères de coques avec consistance dure avec douleurs. La coque n’augmente pas le risque de rupture mais expose à une complication d’ordre esthétique. Une intervention chirurgicale peut corriger cette contracture par section de la capsule (capsulotomie). Rupture de l'implant: elle peut survenir en cas d'usure de l'enveloppe ou en cas de traumatisme très important. Elle nécessite le changement des implants.